De l'utilité de facebook
Facebook est une activité hypocrite.
Non pas que je sois une idéaliste refusant tout usage de ce site. Bien au contraire j'y suis inscrite, j'y passe des heures à décortiquer les profils de mes amis ainsi que de vagues connaissances comme si c'était vital (geek inside). On ne peut toutefois pas nier que les statuts ou le fameux "mur-à-mur" visent à être vus par un maximum de personnes : généralement ces messages ne sont que la répétition de quelquechose qui a déjà été dit irl et qu'on se plaît à afficher car particulièrement flatteur pour son intellect/son humour/la relation particulière qu'on entretient avec la personne à qui l'on s'adresse "officiellement"/etc. Exhiber sa bonne humeur, ses délires, ses coups de déprime pour faire réagir : quoi de plus vexant qu'un statut vierge de tout "j'aime" ou commentaire ?
Note personnelle (même principe : pas personnelle puisqu'affichée sur un blog --> attend des lecteurs. Toujours refuser de se l'avouer) : c'est aussi un moyen de se rendre compte à quel point son ex pourtant gentiment viril est resté un enfant au plus profond de sa conscience et de son ego blessé. Ne pas répondre à ses provocations ; difficile à mettre en oeuvre, délicieux à long terme, se délecter à l'idée de son attente qui ne prendra pas fin, ses réponses préparées longtemps à l'avance tempêtant dans son cerveau, rageant de ne pouvoir être exprimées à la face du monde via Facebook. Le sadisme virtuel, toute une histoire...