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Journal équivoque

30 juillet 2010

Potlatch

Doit-on abolir quelque chose pour obtenir autre chose ?

Est-ce la raison pour laquelle on se sent mal à l'aise lorsque nous ne pouvons rien offrir en retour ?

Aujourd'hui j'ai échangé mon shampoing quotidien pour gratter les 5 minutes nécessaires pour aller à la boulangerie. Dans la mesure où nous disposons d'un temps limité il me paraît normal d'échanger 5 minutes d'un côté pour en obtenir 5 de l'autre. Mais 5 minutes de shampoing valent-elles 10 mini-viennoiserie ? Ai-je échangé le temps ou l'objet ? Quid de la valeur du temps ?

Gratter ne suffit pas, il faut creuser.

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27 juillet 2010

Se calSme

Oh non je n'aurais jamais pensé

que ça aurait été pensable

car si la connaissance et la science du coeur de l'homme n'avait pas été si

que ça ai été aussi pire ne le rend que plus encor meilleur

Oh oui mais pourquoi le temps est?il exactement comme Einstein non seulement

Je le trouve tellement blau dans son arbre si tant est que la peau de son ventre puisse en sourire...

Comprenne qui me saisisse, chacun sa place.

20 juin 2010

Parfois la mer rend tout miel

J'ai traversé tant de nappes de brouillard successives et monotones qu'elles persistent encore sur ma rétine et déforment les rayons de soleils qui prétendent à présent me fixer.

Alors comment ne pas douter ne pas douter ne pas douter ne pas nier ne pas pleurer ne pas douter ne pas croire ne pas loucher ne pas douter ne pas douter ne pas s'illusionner ne pas douter ne pas douter ne pas douter ne pas movere ne pas ne pas ne pas ne pas ne pas ne ?

A combien le prix de la trahison ? A combien la confiance ?

J'aime dormir kaki et pourtant est-ce bien vrai ? REEL ?

Si quand plus tard je me relirai et que je ne me comprendrai pas alors on pourrait peut-être éventuellement dire que j'aurai(s) grandi.

5 juin 2010

Oh, boy !

Manichéisme.

Eté / Hiver

Amour / Crises

Concerto / Suite

Oeillet / Litchi

Insomnies-Marmotte / Insomnies-Siestes

Français / Littérature

Ampoules / Griffures

Alice / Prince?

Tremblements / Transpiration

Nuit / Jour

Thomas / Julien

Feu / Bosse

Je me sens listes, carnets, blanche, pleine, échassière, balbutiante, loin.

Choix

14 mai 2010

Inepties motorisées

J'aime beaucoup prendre le bus.

Il faut dire que j'ai le mal des transports, si bien que la lecture m'est interdite à moins de la voir sanctionnée par de violentes nausées. Dans le bus je regarde par la fenêtre, de la musique plein les oreilles et c'est un magnifique spectacle : je recrée mes propres films dont les héros se trouvent de l'autre côté de la vitre sale, entraînés par le rythme de ma musique. Le suspens est accentué par le mode aléatoire de mon i-pod : c'est fou ce que l'interprétation des humeurs des gens autour de nous change selon la musique qui passe en même temps qu'eux. Disputes, déprimes, joies intenses, desespoirs, mystères, kamikazes, zoophiles, dieux en visite sur terre, travestis, magiciens, mon imagination est aiguillonnée par les ambiances de ces morceaux et s'en donne à coeur joie. "L'imagination, cette maîtresse d'erreur et de fausseté,etc." Baste, nos bus n'existaient pas à l'époque de Pascal, peut-être qu'aujourd'hui il m'approuverait, qui sait ?

*ici, veuillez imaginer la nécessaire récrimination contre les wesh tellement-qu'elle-est-trop-bonne-ma-musique-que-je-la-mets-à-fond-pour-que-les-gens-puissent-en-profiter-pleinement-parce-qu'en-plus-elle-suit-nickel-top-moumoute-avec-la-couleur-de-mes-chaussettes-que-j'arbore-fièrement.* Moi intolérante ? Oui. D'autant plus que sur des airs de rap franglais mon imagination s'effraie, surtout lorsque le type qui passe à ce moment là de l'autre côté de la vitre porte un attaché-case, un costume et une mine austère ; le choc se fait radical.

J'ai envie de faire un truc pour le prochain article : ouvrir le dictionnaire au pif et commenter le premier mot de la page. Affaire à suivre.

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2 mai 2010

Die goldenen Zwanziger

Comme le montre si bien Bertolt Brecht, il est douloureux de frapper sur une charnière (ma version est librement adaptée, je vous l'accorde) - De se coincer les doigts dans une porte aussi... Je poursuis ma période d'entre-deux, c'est ennuyeux (mais gaffe à la porte donc !)

dix_stadt

* Je suis entre deux âges, bientôt majeure il faudrait que je fasse quelques trucs de gamines pour marquer le coup (la porte !!)

* Entre deux couleurs d'yeux aussi, voila-t-y pas qu'on se met à contester mon vert bien ancré dans mon identité pour me parler de bleu, bleu les yeux d'amoureux, j'aime mieux garder mes yeux de vipère !! Entre vert et bleu, c'est pers, comme Athéna, la déésse aux yeux pers, aux yeux glauques, aux yeux de mer... Je ne sais pas si Athéna apprécierait de voir comment l'adjectif glauque a changé de sens.

* Entre deux amours, entre deux feux, entre quatre yeux (glauques). Il y a ceux que je ne veux plus, ceux qui veulent de moi mais que je ne veux pas, ceux que je veux mais qui ne veulent pas, ceux que je me refuse à vouloir, ceux que je veux malgré ma volonté de ne plus les vouloir, du bricolage à décliner à volonté. Bouh, c'est tellement laid ce verbe "vouloir" mais c'est un triste synonyme d'aimer je crois...

* Entre deux humeurs : des élans d'exultation incompréhensibles aux profondeurs de la déprime.

Je crois que je pourrais continuer encore longtemps à fragmenter ma vie en bouts de (non-)compréhension. Mais soyons sobre : "N'avons nous pas souvent conscience d'avoir dispersé l'unité de notre vie en une multitude dérisoire d'attentes ?" Grimaldi

17 avril 2010

Les tics tardent avec tact...

Quand je serai grande je serai princesse.

Quand j'étais jeune le monde tournait mieux.

De mon temps les jeunes étaient polis avec leurs aînés. Mais peut-être que de votre temps les vieux étaient moins cons.

Il faut que je reste concentrée. En ce temps où mon avenir brille de mille possibilités et que mon enfance gît au pied d'un toboggan je me dois de guetter ce glissement. Ce moment insidieux où je passerai du "demain" à "autrefois". Attentive au présent donc. Plus facile à dire qu'à faire, assez de projeter son esprit en tout sens. Chacun à son époque et le temps sera sous bonne garde.

Quel est l'infinitif de "gît" d'ailleurs ? Giser ? Gire ? Gésir ? Oui, gésir. N'a pas de participe passé, encore une victime du temps.

12 avril 2010

à pleines dents ?

Mais, chère âme n'espère pas une vie éternelle.

Puisque rien ne dure (tic) et que le chronomètre est enclenché (tac) mieux vaudrait que je me dépêche.

Oui mais, sache faire des pauses au(x) bon(s) moment(s) ; le tout est-il de tout vivre ou de savoir apprécier à leur juste valeur un peu que l'on choisit ? Choisir oui, mais quoi ? Hélas, c'est là qu'est l'os. Hum, il y a pas mal de choses potentiellement intéressantes, agréables ou audacieuses :

- L'amour réciproque. Le coup du grand amour une seule et unique fois dans sa vie je l'abhorre, je le nie et je le broie. J'attendrai le prochain coche après avoir sauté en route du premier au péril de ma raison.

- Adopter un chien. Pas un chien de salon, cauchemar de Darwin ; un chien d'envergure, un grand chien (non pas comme on dit un grand homme mais un homme grand. Un chien grand alors... Et grand.)

- Apprendre à jouer d'autres instruments de musique, à parler d'autres langues, à me servir de mon autre main. Je ne supporterais pas de rester monotâche.

- Trouver ma vocation. Ou une vocation. Ou rester une éternelle étudiante ?

- Donner mon sang. Critère d'utilité et de satiété.

- Reprendre le rythme de lecture de l'époque où je lisais pour le plaisir et non pas par obligation. Lire des romans de gare, de grands classiques, de la SF, des Harlequin, sans la contrainte du temps, de la syntaxe ou de la langue, lire plus vite que mon ombre, toute la nuit sans penser que je le regretterai le lendemain.

- Apprendre à apprécier la viande ou trouver de quoi la remplacer. Idem avec les légumes. Abolir cette dépendance au sucre ou me résigner à acheter une nouvelle balance en prévision de l'époque où mon activité physique ne pourra plus cacher les ravages de mon alimentation.

Et puis toutes ces choses devant lesquelles je m'écrie "Je veux !" et où je me réponds "Je ne peux."

Le saut à l'élastique, le surf, l'escalade, l'escapade, le mur, l'alcool, la drogue, la fête, la nuit, l'insomnie, l'école buissonière, le bronzage sans crème solaire, et ainsi à l'infini.

11 avril 2010

Le Temps des Cerises

Il est certain que, si Ravaillac n'avait point assassiné Henri IV, il n'y aurait point eu de pièces du procès de Ravaillac déposées au greffe du Palais de Justice ; point de complices intéressés à faire disparaître lesdites pièces ; partant, point d'incendiaires obligés, faute de meilleur moyen, à brûler le greffe pour brûler les pièces, et à brûler le Palais de Justice pour brûler le greffe ; par conséquent enfin, point d'incendie de 1618.

Victor Hugo, Notre-Dame de Paris

Tout acte, même le plus minime (non pas que l'assassinat d'Henri IV le soit) entraîne une foule de conséquence que je répugne à affronter. On se perd ainsi à remonter le cours des événements, à savoir à qui la faute, à quoi la faute, qu'il s'agisse d'un conflit sanglant ou de queues de cerises. Cherchons nous à remonter encore au-delà qu'on se heurte à la terrible Cause Première, mais je n'ai pas le coeur à entrer dans des débats théologiques sans fin, moi plus sujette aux "crises mystiques" qu'à une véritable foi inébranlable dont on fait l'éloge en tout temps et en tout lieu. Je m'essouffle, je pédale dans la semoule, brasse du vent, me raccroche au moindre signe pour sauver mes queues de cerises. J'aimerais accomplir un acte stable, équilibré, sans autre influence que sa propre existence, simplement pour la beauté du geste.

11 avril 2010

De l'utilité de facebook

Facebook est une activité hypocrite.

Non pas que je sois une idéaliste refusant tout usage de ce site. Bien au contraire j'y suis inscrite, j'y passe des heures à décortiquer les profils de mes amis ainsi que de vagues connaissances comme si c'était vital (geek inside). On ne peut toutefois pas nier que les statuts ou le fameux "mur-à-mur" visent à être vus par un maximum de personnes : généralement ces messages ne sont que la répétition de quelquechose qui a déjà été dit irl et qu'on se plaît à afficher car particulièrement flatteur pour son intellect/son humour/la relation particulière qu'on entretient avec la personne à qui l'on s'adresse "officiellement"/etc. Exhiber sa bonne humeur, ses délires, ses coups de déprime pour faire réagir : quoi de plus vexant qu'un statut vierge de tout "j'aime" ou commentaire ?

Note personnelle (même principe : pas personnelle puisqu'affichée sur un blog --> attend des lecteurs. Toujours refuser de se l'avouer) : c'est aussi un moyen de se rendre compte à quel point son ex pourtant gentiment viril est resté un enfant au plus profond de sa conscience et de son ego blessé. Ne pas répondre à ses provocations ; difficile à mettre en oeuvre, délicieux à long terme, se délecter à l'idée de son attente qui ne prendra pas fin, ses réponses préparées longtemps à l'avance tempêtant dans son cerveau, rageant de ne pouvoir être exprimées à la face du monde via Facebook. Le sadisme virtuel, toute une histoire...

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