Die goldenen Zwanziger
Comme le montre si bien Bertolt Brecht, il est douloureux de frapper sur une charnière (ma version est librement adaptée, je vous l'accorde) - De se coincer les doigts dans une porte aussi... Je poursuis ma période d'entre-deux, c'est ennuyeux (mais gaffe à la porte donc !)
* Je suis entre deux âges, bientôt majeure il faudrait que je fasse quelques trucs de gamines pour marquer le coup (la porte !!)
* Entre deux couleurs d'yeux aussi, voila-t-y pas qu'on se met à contester mon vert bien ancré dans mon identité pour me parler de bleu, bleu les yeux d'amoureux, j'aime mieux garder mes yeux de vipère !! Entre vert et bleu, c'est pers, comme Athéna, la déésse aux yeux pers, aux yeux glauques, aux yeux de mer... Je ne sais pas si Athéna apprécierait de voir comment l'adjectif glauque a changé de sens.
* Entre deux amours, entre deux feux, entre quatre yeux (glauques). Il y a ceux que je ne veux plus, ceux qui veulent de moi mais que je ne veux pas, ceux que je veux mais qui ne veulent pas, ceux que je me refuse à vouloir, ceux que je veux malgré ma volonté de ne plus les vouloir, du bricolage à décliner à volonté. Bouh, c'est tellement laid ce verbe "vouloir" mais c'est un triste synonyme d'aimer je crois...
* Entre deux humeurs : des élans d'exultation incompréhensibles aux profondeurs de la déprime.
Je crois que je pourrais continuer encore longtemps à fragmenter ma vie en bouts de (non-)compréhension. Mais soyons sobre : "N'avons nous pas souvent conscience d'avoir dispersé l'unité de notre vie en une multitude dérisoire d'attentes ?" Grimaldi